Touchez pas au grisbi

J’ai revu dimanche soir pour la nième fois « Touchez pas au grisbi » avec un plaisir intact. J’ai pour ce film une tendresse particulière. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce qu’il se passe le jour de ma naissance (un mois après un hold-up intervenu le 5 septembre 1953, des truands se disputent le magot : nous sommes donc bien le 5 octobre, ou dans ses alentours immédiats) et me fait voir comment était Paris quand j’y ai débarqué.

Certes, le caractère documentaire du film n’est pas attesté. Mais laissez-moi penser qu’en 1953, pour réfléchir, on débouchait du champagne (quand on était seul, une demie-bouteille ; à trois, un magnum) ; qu’avant une discussion sérieuse, on ouvrait du pâté et une bouteille de Muscadet ; que pour téléphoner, on allait au bistrot (« un jeton et une fine, s’il vous plait ») ; qu’un déjeuner galant s’accompagnait de bœuf à la ficelle ; et que dans la nuit interlope, l’amitié était sacrée, les filles légères et les hommes bourrus.

 

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Bruno SERIGNAT

… et les banlieues n’étaient pas encore colonisées par l’Islam.