Existe-t-il Un lieu pour ceux qui doutent Un refuge pour les tièdes Un asile pour ceux que, dit-on, Dieu vomit ? Y a-t-il encore Une route pour s’y rendre Qui soit praticable en tous temps ? Ou le chemin n’apparaît-il plus Que pendant les jours brefs où la saison bascule Morfondu Boueux de neige Jonché […]
Ceux que Dieu vomit Lire la suite »
Prendre le large Garder le lit Tourner autour du monde Le laisser tourner autour de soi S’envoler S’enraciner Courir après les saisons S’installer dans l’instant Et oscillant de l’un de ces pôles à l’autre Frémissant des vibrations de la vie Trouver la fréquence de l’amour
Pas battu Pas maltraité Pas harcelé Pas violé Sain Intact Pas de guerre Pas d’accident Pas de drame Pas de blessure Préservé Tranquille Pas exilé Pas démuni Pas pauvre Pas affamé Chanceux Serein Pas laid Pas angoissé Pas bête Pas envieux Content Heureux Ah ! Le privilège d’être né dans une famille aimante Dans un
Elle rêve Etendue à ton côté Si loin Elle parcourt Les avenues et les faubourgs De villes légendaires Sous des soleils de nuit Blottie contre toi Si loin Elle frappe à des portes Trébuche sur des pierres Murmure des prières Sur les marches d’un temple Psalmodie des secrets Et se drape Comme dans une étoffe
Oh ! Les primevères accablées de douceur Les épines des roses endormies Et sur le jeune citronnier ce citron ratatiné de n’avoir pas été cueilli Loin au-delà de l’horizon Près de mers noires ou rouges ou mortes On entend parler de drones De combats De tranchées De missiles De destructions De massacres Ici sur la
Un hiver trop chaud Lire la suite »
Creuse Creuse Ta peine Ton inquiétude Creuse-les Cherches-en le fond Creuse Creuse Tes yeux pleurent Tes ongles sont noirs et cassés Creuse Creuse Tes mains saignent La terre remplit ta bouche Creuse Creuse encore Tu n’y vois rien Tu ne respires plus Creuse Une dernière poignée Creuse Là, c’est fini Moralité :
La route était de terre rouge Le car roulait depuis des heures Une maigre végétation d’épineux s’étendait à perte de vue C’était le sertão Le soleil écrasait tout Un homme s’est levé de son siège A mis en bandoulière une vieille sacoche de cuir A enfilé ses pieds nus dans des sandales trouées Et est
Souvenir du sertão Lire la suite »
. Un point Un tout petit point Comme une planète lointaine À peine visible dans le ciel étoilé Ta mort . Tu volais dans l’espace Librement pensais-tu Tu fonçais vers elle Tu le savais Tu ne t’en préoccupais pas . Quand as-tu commencé à perdre de l’altitude ? Quand es-tu entré dans son champ d’attraction
voiture deux place cent-quinze courir la France à l’autre bout cœur battant de ville à campagne sur le fil du temps qui oscille entre la vieillesse et l’enfance entre le matin et le soir comme une corde de guitare entre la brume et la clarté être mi-ceci mi-cela deux cent quinze fois par seconde sommeil
Voiture deux place cent-quinze Lire la suite »
Le fruit défendu c’est sa peau, couleur désir sous l’herbe coupante de ton regard ou son rire, comme un écho du verbe originel ou ses lèvres, dessinant l’horizon de la chair promise ou son sexe, comme un rêve qui passe reflet, nuage, rose des vents, joyeuse étoile ou sa voix, voyageuse quand elle chante la
Le fruit défendu Lire la suite »
