En ce temps-là, les filles des magazines composaient des figures de femmes libres et indomptables, dans un espace trouble, entre le papier glacé et la chair. Elles excitaient un désir d’amour qui n’était ni de l’amour ni véritablement du désir, mais quelque chose de douloureux et d’ambigu qui se renouvelait sans cesse et ne s’assouvissait […]
Ceux qui connaissent mon répertoire se souviennent sans doute que je suis sensible aux marronniers. « Dans les salles de classe il y avait toujours des fenêtres / Et derrière les fenêtres il y avait toujours des marronniers / Combien de temps j’aurai passé dehors ainsi sans y être / A regarder les feuilles verdir et
Je repense au temps où j’habitais Vanves. Je logeais au dix-huitième et dernier étage de l’immeuble le plus haut de la ville. Le séjour donnait à l’est, sur Malakoff et Montrouge, et la chambre à l’ouest sur Issy-les-Moulineaux. La plus belle vue aurait été vers le nord, sur Paris, mais de ce côté-là le mur
Le plaisir et l’ennui Lire la suite »
Sur un plan métaphorique, des hannetons j’en attrape tout le temps. En pratique c’est plus rare. On en voit moins, des hannetons. Celui que j’ai attrapé l’autre jour était noir et chétif. Ceux d’autrefois étaient plus gros, plus bruns. J’en parle comme de vieux amis car ils m’ont accompagné dans la vie depuis que j’ai
Attraper les hannetons Lire la suite »
La dame présente son ordonnance et sa carte vitale au pharmacien. — Je n’habite pas dans le quartier, mais j’aurais besoin de ce produit. — Pas de problème, Madame. Où habitez-vous ? — Rue Joseph Kosma. — Attendez, je note. Il se place devant l’écran de son ordinateur. — Rue Jacques Prévert, vous m’avez dit
Rue Joseph Kosma Lire la suite »
Puisque j’ai entrouvert la boîte à souvenirs, voici une autre ancienne chanson inédite. Celle-ci je peux la dater. J’avais quarante trois ans. Je me trouvais à la croisée des chemins. La crise de milieu de vie approchait. Je regardais mes amis autour de moi, je voyais bien que je n’étais pas le seul. Alors j’avais
Le temps de mentir Lire la suite »
Comme je n’ai pas grand chose à dire aujourd’hui et pas trop envie de commenter la politique, j’ai plongé dans mes vieux papiers. Voici le genre de chanson que j’écrivais il y a trente ans. Me revient ce poème De Moustaki chantant « Le vous de je vous aime Le détail important » Coincé dans ma mémoire
Nous écoutions la sublime chanson de Léonard Cohen A thousand kisses deep, et je lisais à Claudine la traduction-adaptation que j’en avais faite : Le fric coule à flots, les filles sont jeunes Il faut tenter sa chance Alors on gagne un peu. Mais quand prend fin La petite série gagnante Il faut composer avec
La vie d’artiste Lire la suite »
En fouillant dans mes archives, j’ai retrouvé une chanson que j’avais enregistrée en studio, mais que je crois n’avoir jamais chantée sur scène. Elle faisait partie des titres que j’avais pré-sélectionnés pour mon disque Il pleut au paradis, avant finalement de l’écarter. J’en avais trouvé l’inspiration en parcourant l’anthologie de la poésie anglaise dans la
Pour qui voudrait chasser Lire la suite »
