L’ami Tahar Bekri vient de publier un nouveau recueil de poèmes, La nostalgie des rosiers sauvages, qu’illustrent les acryliques abstraites, intenses et douces d’Annick Le Thoër. En cette période troublée, certains textes résonnent avec une force particulière. Voici l’un d’eux :
Dans la nuit sombre
Tous ces feux d’artifice
Offerts aux collines et aux rivages
Les étoiles réveillées par les clameurs
Mêlées aux mille couleurs
C’est un soir où se cachent les oiseaux
Dessine-moi des boutons d’or
Des éclosions dans la féerie du firmament
Pour détourner l’oeil de sa torpeur
Et ce vers, un peu plus loin :
Des ténèbres naissaient toujours des lueurs