Je ne partage pas complètement l’avis que Michel Onfray a exprimé dans une récente tribune, intitulée “Littératures de vespasiennes”, parue dans Le Monde. Il y stigmatise les commentaires d’articles que l’on peut lire dans la presse sur Internet, et que les lecteurs desdits articles laissent, sous pseudo, dans la marge des journaux comme autant de virgules marron sur des parois de lieux d’aisance.
Certes beaucoup de ces graffitis modernes ne sont que bêtise (haine, peur, éructations, préjugés et tutti quanti). Ignorons-les. Je déplore qu’ils existent, mais c’est ainsi : Internet a donné la parole à des gens qui en étaient privés, qui l’utilisent, qui feraient mieux de s’abstenir, faut-il pour autant leur interdire d’ouvrir la bouche?
Mais il en est d’autres qui complètent et agrémentent la lecture de l’article, et parfois lui donnent une saveur humoristique inattendue. Par exemple celui-ci, qui, faisant suite à un papier sur l’affaire de proxénétisme dans laquelle seraient impliqués Ribéry, Govou, et d’autres joueurs de l’équipe de France de football, note simplement : “On peut penser qu’ils voulaient apprendre à faire des passes”.
